Dans Code de la route à vélo, Conseils pour se mettre en selle, En selle, Bruxelles!

Après la Partie 1 de ce petit guide de survie à l’usage des nouveaux cyclistes urbains, consacrée aux règles de survie en ville, passons à présent à la partie 2: comment s’équiper pour rouler à vélo au quotidien, sous la pluie, dans le froid? Où ranger le vélo à Bruxelles? Et comment le sécuriser au maximum pour réduire les risque de te le faire voler?

Le matériel

Pour te lancer dans le vélo quotidien, il te faut:

  • un vélo (sans blague): personnellement, au début je n’avais pas de place pour un stocker un chez moi (enfin, c’est ce que je croyais). J’ai donc débuté avec les Villo, les vélos partagés bruxellois. Tu peux faire pareil, ou investir dans un vélo d’occasion (pour un même budget, mieux vaut un bon vélo d’occasion qu’un vélo neuf de piètre qualité). Renseigne-toi chez un vélociste du coin. Attention: pour ton vélo, choisis bien la bonne taille! Ton confort avant tout. Quant à savoir s’il te faut un vélo musculaire ou électrique, c’est à toi de voir – mais ne néglige pas tes capacités, comme je l’explique dans ces conseils pratiques. De nouveau, ton vélociste sera le mieux placé pour te conseiller. Tu trouveras quelques conseils pratiques dans cet autre article.
  • la bagagerie: pour ton équipement (sacoches, etc.), vas-y petit à petit: prends tes marques. Pas la peine d’investir des fortunes au départ – tu risques de devoir changer de matériel quand tu changeras de vélo. Tu verras, on apprend vite. Surtout si tu fréquentes d’autres cyclo. Et puis chacun a ses petites préférences personnelles. Prends ton temps.

  • Avant de prendre la route, vérifie que ton vélo est en bon état: freins, chaîne, transmission, lumières…
  • Un bon cadenas (voir plus bas)

L’équipement légal obligatoire sur le vélo

L’équipement légal obligatoire sur le vélo en Belgique dépend notamment du type de vélo: on distingue le vélo ordinaire du VTT, du vélo à petites roues ou encore du vélo de course. Tu trouveras le détail des éléments obligatoires sur ces différents types de vélos (sonnette, lumières, etc.) dans cet article du Gracq.

Comment s’habiller?

De nouveau, pas la peine de faire des frais au début. Prends le temps de déterminer ce dont tu as vraiment besoin et le style/budget qui te correspond le mieux.

Pédale comme tu es

Si tu roules à un rythme normal en ville (rappelle-toi: ce n’est pas une course! Par ailleurs, plus tu rouleras à allure modérée, plus ta sécurité sera assurée), dis-toi qu’il n’est pas indispensable d’avoir des vêtements “spéciaux” pour te déplacer à vélo (regarde les Néerlandais): tu peux parfaitement rouler avec tes vêtements de tous les jours. Oui, même en talons hauts (personnellement, je trouve plus simple de rouler en talons que de marcher avec des talons!), et même en jupe ou en costume.

Selon le type de vélo, tu pourras éventuellement utiliser de petits accessoires, comme des élastiques à placer autour des chevilles pour ne pas salir le bas de ton costume ou de ton pantalon. Pour les longues jupes, il existe plusieurs astuces. Moi, soit je fais remonter la jupe grâce à une ceinture pour qu’elle soit plus courte, soit je fais un gros nœud en bas de la jupe.

Froid/pluie: la technique de l’oignon

Oublie les gros pulls et les grosses vestes: tu vas naturellement modérer ta température corporelle selon l’intensité de ton effort (t’as froid? Pédale plus vite. T’as trop chaud? Pédale moins vite). C’est une erreur que l’on commet souvent quand on début: on s’habille trop chaudement. En multipliant les couches, tu pourras enlever celles qui te gênent.

A vélo, c’est en effet la technique de l’oignon qui prime: tu multiplies les couches. En hiver, j’en ai trois: un teeshirt, un polar (ou assimilé), une veste à peine doublée (imperméable ou au moins déperlante). Je n’ai jamais eu froid. Et je transpire très rarement: si je transpire c’est que je suis habillée trop chaudement, ou que je pédale trop fort (pour rappel, se déplacer à vélo en ville, ce n’est pas une course – pour ta sécurité aussi, tu as tout intérêt à modérer ton effort).

Et les mains, et les mains, et le cou, et le cou…

Pour les mains: en été, rien ou mitaines (les mitaines vont t’éviter de transpirer sur ton guidon + protéger tes mains en cas de chute – on parle souvent du casque, mais quand on tombe, on va instinctivement vouloir se rattraper sur les mains); en hiver: de bons gants, chauds (mais, de nouveau, pas trop chauds – à moduler selon la température) et imperméables/déperlants.

Le cou: un tour du cou en mérinos reste le nec plus ultra. Tu pourras le remonter sur ta bouche aussi et le nez pour te tenir chaud par grand froid (et t’aider à supporter l’odeur de la pollution).

Pour la pluie: mon option préférée, c’est le pantalon de pluie combiné à la veste imperméable. Je préfère cette option à celle du poncho ou, pire, de la cape, car je me sens plus libre de mes mouvements et moins embêtée par le vent). Pour garder mes cheveux au sec, je les enveloppe dans une casquette en laine (dont la visière protège mes yeux de la pluie). Si tu portes un casque, il existe des protections à placer sur le casque.

Pour protéger tes pieds sous la pluie, il existe des pantalons de pluie avec couvre-chaussures. Sinon, tu peux te procurer des guêtres, que tu enfileras par-dessus des chaussures. Ou encore porter une paire de chaussures imperméables sur ton trajet.

Ne néglige pas les appli météo!

Contrairement à une idée reçue, il ne pleut pas si souvent que ça en Belgique, et les averses durent rarement longtemps. Tu as donc tout intérêt à consulter l’une ou l’autre appli météo avant de prendre la route – parfois, tu verras qu’il te suffit de patienter 10 minutes avant la fin de l’averse pour te mettre en route. Mes applis préférées sont: Buienradar et AccuWeather.

Ranger le vélo – et comment réduire les risques de se le faire voler

Le vol de vélos est une plaie, et pas qu’à Bruxelles. Alors pour éviter de te faire piquer ton biclou, voici quelques conseils:

  • Procure-toi un (ou plusieurs) bon(s) cadenas: au moins un cadenas en U de bonne marque (demande conseil à ton vélociste), couplé à un second cadenas si tu comptes laisser ton vélo dehors sans surveillance. Pour ce second cadenas, choisis-en un d’un autre type (le voleur aura rarement les outils nécessaires pour briser plusieurs types de cadenas différents). Pourquoi deux cadenas? A choisir, le voleur s’en prendra au vélo qui n’en portera qu’un.
  • Attache ton vélo correctement: la règle d’or: cadre + roue + point fixe. Voilà tout ce que tu dois incorporer dans on cadenas. Si tu n’attaches que la roue au point fixe, le voleur peut la démonter et partir avec ton vélo. Si tu n’attaches que le cadre du vélo au point fixe, le voleur pourra soulever le vélo et faire levier pout briser le cadenas. Répète après moi: cadre + roue + point fixe.
  • Attache ton vélo à un endroit avec du passage idéalement (cf. contrôle social) et près d’autres vélos (idéalement des vélos plus chers que le tien, haha!)

Les parkings vélo

A la maison

L’idéal est de ranger ton vélo dans un garage, si tu en as un,ou chez toi à l’intérieur. Si tu vis en appartement et que tu ne peux pas le monter chez toi, mais que tu peux le laisser dans des parties communes, attache-le malgré tout (les vols à l’intérieur des immeubles ne sont pas rares à Bruxelles), idéalement à un point fixe (tu peux demander au syndic de l’immeuble d’en faire installer un).

Autre option à Bruxelles: demander une place dans un box vélo. Attention: il faut être patient! Tu peux consulter les box disponibles et demander une place sur CycloParking.

En dernier recours, si tu n’as pas d’autre solution, tu attacheras ton vélo aux arceaux que l’on trouve un peu partout en rue. Mais souviens-toi: cadre + roue + point fixe, et idéalement, 2 cadenas au moins (voir plus haut).

Où attacher son vélo à Bruxelles?

L’option la plus courante: les arceaux à vélo. Selon les communes, ils sont plus ou moins nombreux. En l’absence d’arceaux, tu devras faire avec ce que tu trouves (poteaux, barrières, etc.), mais dans ce cas, veille à ce que le vélo ne gêne pas les autres usagers (piétons, voitures, PMR, etc.). Si tu laisses ton vélo en rue, l’idéal est de garder un oeil dessus si tu peux. D’une manière générale, tâche de ne pas le laisser sans surveillance pendant trop longtemps si tu y tiens…

Si tu te rends dans une entreprise, un commerce, un espace de coworking, un club de sport, etc., renseigne-toi sur les parkings vélo éventuellement disponibles (plus nous serons nombreux à leur en demander, plus grandes seront les chances qu’ils envisagent d’en installer un si ce n’est encore fait).

Si tu te rends dans le centre ville, savais-tu qu’il existe deux grands parkings vélos “sécurisés”? (J’utilise des guillemets car ces parkings nécessitent bien un badge d’accès, mais ils ne sont hélas, à ma connaissance, pas surveillés). Pour un abonnement de 15€ par an, tu as accès à ces parkings fermés. L’un se situe dans la station de métro Bourse, l’autre, dans la station de métro De Brouckère. Tu trouveras les infos sur le site de CycloParking (attention: c’est la croix et la bannière pour trouver les infos sur ces deux parkings! Tu dois zoomer sur la carte pour trouver ces deux parkings, indiqués par des pastilles rouges. Il y a aussi cette page, mais la promo proposée est déjà dépassée (je me dis que s’ils cherchent plus de clients, ils devraient commencer par mieux communiquer sur l’existence de ces parkings et les rendre plus visibles, mais soit…).

Voilà, je pense avoir fait le tour de la question. J’ai certainement oublié des choses – n’hésite pas à me le faire savoir en commentaire! Et aussi, n’hésite pas non plus à partager tes propres conseils et astuces!

Pour aller plus loin

Pour terminer, une petite liste d’articles qui t’intéresseront peut-être si tu te déplaces (ou comptes te déplacer) à vélo à Bruxelles:

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