Je me déplace chaque jour à vélo. Par nécessité (ce qu’on appelle le vélo utilitaire – pour mon vélotaf, mes courses, etc.) ou pour mes loisirs (soit je pars juste en balade, pour sortir quelques heures ou quelques jours de la ville (Bruxelles, ma belle, je t’aime, tu le sais, mais des fois, il faut savoir partir (respirer) pour mieux revenir), soit je trouve un prétexte quelconque pour sortir mon p’tit vélo (oh, si j’allais chercher un bout de fromage à l’autre bout de la ville ! 🙂
Tu l’auras compris, je suis accro à la bicyclette.
J’ai commencé à privilégier la petite reine pour tous mes déplacements en 2015. Pas par souci d’écologie (ma conscience écologique, à l’époque, était inversement proportionnelle au niveau d’émission de dioxydes d’azote sur la rue de la Loi un lundi à 18 heures). Non, j’en avais marre de ne pas avancer dans ma totomobile. Alors voilà, j’ai dit adieu à titine et depuis, j’ai adopté de nombreux vélos.
Bon, revenons-en à l’objet de cet article : mes bonnes résolutions pour 2019. Partant du principe que l’on peut toujours s’améliorer dans tout, voici ce que j’ai décidé pour les 12 mois qui viennent :
Bonne résolution n°1: Remercier encore plus les automobilistes sympa
Trop souvent, on a tendance (moi y compris) à généraliser : « les automobilistes ceci », « les cyclistes cela ». Et ça, c’est paaaas bien. Il y a des zozos partout. Alors oui, moi, quand je croise quelqu’un de sympa, qu’il ait choisi, ce jour-là, de se déplacer à pied, sur un vélo, une trottinette, une moto, un tapis volant ou dans une totomobile (j’insiste sur le « ce jour-là », car on ne naît pas cycliste, automobiliste, etc. Une personne – appelons-la Barnabé – peut choisir, un jour, de prendre sa voiture et, le lendemain, de sortir son vélo. Or, Barnabé reste Barnabé, dans les deux cas. Bref, t’as compris l’idée), quand je croise quelqu’un de sympa sur la route, donc, je m’arrange pour lui faire un signe de remerciement. Moi, ça me fait plaisir et lui, bah il sera peut-être encore plus sympa avec le cycliste suivant. Et ainsi de suite. C’est pas magique, ça ?
Bonne résolution n°2: Dans le doute, je ne passe pas
Je me suis fait percuter deux fois par des automobilistes, en 2018. Dans les deux cas, j’ai eu beaucoup de chance : rien de trop grave (sauf pour mes bécanes) et des automobilistes honnêtes, qui ont reconnu leurs torts sans hésiter.
Dans les deux cas, j’aurais aussi pu les éviter, je pense. J’étais partie du principe qu’ils m’avaient vue arriver : la route, dans les deux cas, était dégagée. Il ne pleuvait pas. Le trafic était calme. Ils venaient d’une rue perpendiculaire. Dans le second cas, il était même à l’arrêt (jusqu’à ce que je passe devant lui. Bam ! (Ailleuuuh!)). Mais dans les deux cas aussi, je n’avais pas l’absolue certitude qu’ils m’avaient bien vue arriver (bon, faut dire aussi que les vitres teintées du second ne m’ont pas aidée). Donc voilà : depuis ce jour, quand je n’ai pas l’absolue certitude que l’automobiliste m’a bien vue, je ralentis ou je m’arrête carrément. Pas de temps (ni de jambe) à perdre dans un accident.
Bonne résolution n°3: Zen, je reste zen
Si tu fais du vélo au quotidien, tu sais déjà de quoi je vais te parler ici : ces petites (ou grosses) incivilités dont les cyclistes sont victimes sur la route. Bon, déjà, dis-toi que les cyclistes ne sont pas les seuls concernés : tous les usagers de la route en sont victimes (piétons, trotinettistes, et même les automobilistes eux-mêmes).
Alors oui, les incivilités les plus dangereuses pour nous viennent généralement des automobilistes. Mais j’aime à croire qu’ils ne les commettent pas sciemment ; je me dis que le conducteur avait peut-être un truc super important à voir sur son Facebook au moment où il a tourné à droite devant moi, me refusant ma priorité et m’obligeant à freiner sec pour ne pas faire un vol plané, où que cet appel qu’il était en train de passer, sur le rond-point, quand il m’a coupé la route pour en sortir, était capital pour sa vie. Car non : nous autres, adeptes de la bicyclette, ne sommes pas le centre du monde, bordel ! Les automobilistes ont une vie, aussi !
Bon, allez, plus sérieusement : j’ai décidé de ne plus m’énerver, dans la mesure du possible, sur ces crasses dont je suis parfois victime. J’ai décidé de toujours arriver à destination de bonne humeur et j’ai décidé qu’aucun automobiliste ne parviendrait à m’enlever ce sentiment de plénitude que me procure mon p’tit vélo. Aucun, tu m’entends ?
(Pssst, ami lecteur, s’il t’arrive de te déplacer avec une voiture, je t’invite chaleureusement à lire mon petit rappel du code de la route à l’intention des cyclistes et… des automobilistes. Mais vraiment. Merci!)
Bonne résolution n°4: Chanter un peu moins fort quand je roule
Oui, j’avoue : je pousse régulièrement la chansonnette, quand je pédale. Le matin, le soir. Tout le temps. Des fois, je me laisse carrément emporter et ne me rends pas compte du volume sonore de ma voix. J’ai peur de passer pour une folle. Que vont donc penser ces piétons que je croise !? Oui, bon, t’as raison, on s’en fout. Allez, je supprime cette « bonne » résolution. Je chanterai encore plus fort, tiens, voilà. Et je continuerai à taper la discute avec les autres cyclistes au feu. Quitte à les faire chanter avec moi.
Bonne résolution n°5: Quid des #GCUM ?
Bon, là, j’ai un dilemme, ami vélotafeur/euse qui me lis. Les #GCUM (garés comme une merde), j’en fais quoi ? Tu sais, ce SUV arrêté sur ta piste cyclable, qui n’en a que pour 5 minutes/qui travaille, lui/qui t’emmerde (biffer les mentions inutiles) et qui t’empêche de poursuivre ta route sans te mettre clairement en danger. Tu réagis comment, toi ?
Moi, de plus en plus, quand je peux effectivement contourner, bah je passe, tout simplement, sans même réagir (voir bonne résolution n°3). Mais parfois, quand contourner son véhicule est vraiment trop risqué pour moi, ou quand j’ai déjà contourné 3 autres GCUM sur mon chemin, bah des fois, je m’arrête et je tente la sensibilisation : « dites, Monsieur/Madame, savez-vous que vous êtes sur une piste cyclable ? ». Et là, selon la réponse, des fois, je m’énerve. En dernier recours, quand je suis vraiment très très énervée, je sors mon smartphone et prends son véhicule (et sa plaque) en photo. Et ça, c’est nul. Parce que : 1. Ça sert à rien ; 2. Ça me fait perdre du temps ; 3. Si le gars, c’est pas un gentil, il risque de s’énerver à son tour sur moi et moi, avec mes 50 kilos, je sais d’office que je vais me faire écrabouiller comme des pignons de pin dans une sauce pesto.
Alors, je te le demande : comment réagis-tu, toi, avec les GCUM ?
Voilà pour mes bonnes résolutions. Je ne sais pas si j’arriverai à toutes les tenir, mais ce dont je suis certaine, c’est que je continuerai à prendre beaucoup, mais beaucoup de plaisir sur mon p’tit vélo.
Et sinon, quelles sont tes bonnes résolutions, si tu en as, pour 2019 ?
J’adore vos commentaires… surtout le 4 et le 5 mais aussi le 3 et le 1 et pourquoi pas le 2.
Je me permets simplement d’en rajouter un : quand un vélo est dessiné sur le sol entre les rails de tram, il est préférable de suivre ce vélo et de ne pas passer à droite des rails pour laisser éventuellement passer des voitures.
Ma dernière expérience date de la Masse Critique de fin juin où en rentrant chez moi vers 23h15, je me suis pris une gamelle chaussée de Charleroi parce que ma roue avant a tout simplement voulu voir comment c’était au fond des rails de tram.
Eh ben elle s’en mord encore les rayons et moi l’épaule et les côtes…
Cyclistement vôtre.
Ouille! Arf, la Chaussée de Charleroi, quelle calamité pour la parcourir à vélo!
Entièrement d’accord avec toi: mieux vaut rester entre les rails de tram, histoire d’éviter aussi de se prendre une portière.
Bonne route! 🙂
Désolé pour toi Etienne. Il y a des vélos équipés de pneus “ballons” assez larges pour ne pas rentrer dans les rails de tram et qui de plus amortissent assez bien les pavés de Bruxelles ou d’ailleurs. Ces pneus ballons ne s’adaptent pas à tous les vélos. Bien choisir sa monture en fonction du terrain. Bonne route!
J’aime les voitures garées en double file quand je roule à vélo (et moins quand je roule en voiture) car ils ralentissent la circulation. Rester serein quoi. Tout n’est que perspective.
“Tout n’est que perspective” – exactement!
Bonjour, merci pour toutes ces réflexions. C’est tellement frais !
Pour les GCUM, j’ai testé une nouvelle approche, qui marche bien quand on est à pied, mais qui est moins crédible quand on est à vélo : je suis passée à côté d’une voiture garée sur la bande cyclable, dans laquelle les deux occupantes poursuivaient une conversation. J’ai tapé (doucement) à leur carreau, pour leur dire : “une fois, je me suis garée comme vous, et je me suis pris une amende de 135€”. Elles m’ont remercié de les avoir prévenues et sont allées se garer plus loin, sur une place de stationnement. C’était du bluff (jamais de la vie je ne me suis pris d’amende !) et ça a marché !
Bonne route !
Hahaha j’adore! C’est vrai que ce genre de choses marche mieux quand on est à pied plutôt qu’à vélo. Je me la note donc pour la prochaine fois!
Merci pour ton commentaire!
Bonjour, merci pour les conseils, surtout le 2 et le 3 qui sont très utiles pour moi (rrressteer zzzeen, ttoujours rrrester zzeen…). Pour les GCM, j’ai trouvé une belle solution: je me suis acheté un claxon pour vélos très fort. Il faut le gonfler comme un pneu avec la pompe du vélo, et le bruit est vraiment assourdissant. Quand je passe une GCM, je tape mon claxon à l’hauteur du chauffeur (désolé les fumeurs à fenètre ouverte). L’effet est soudain et spectaculaire. Ce claxon est également efficace contre les automobilistes qui préfèrent de regarder sur leur smartphone au lieu du trafic. Parfois, j’entends un faible “pêêêt!” d’un claxon d’automobile derrière moi, qui est ridicule par rapport au bruit du mien, haha.
Hahaha j’ai eu un klaxon similaire à une époque. J’ai abandonné, je devenais pire que les automobilistes! Aujourd’hui, je prends sur moi (lire: je regarde ailleurs) la plupart du temps et j’arrive nettement plus détendue à destination 😉
Bon amusement, pouet pouet! :))