Dans Bruxelles, ma belle, Conseils pour se mettre en selle, Et le reste

Après la Coupe de Monde de football, c’est l’heure du Tour de France (ô joie…). Cette semaine, la nomade (sédentaire) s’est donc encore une fois sacrifiée pour toi, cher et fidèle lecteur, cette fois afin de tester le système bruxellois des vélos partagés, j’ai nommé “Villo“. Voici son récit. (Et n’oublie pas de la remercier pour son dévouement après ta lecture, ses cuisses t’en seront très reconnaissantes.)

 

vélo chatVillo, mon beau Villo…

L’autre jour, j’ai donc décidé, après mûre réflexion, de profiter de cette magnifique journée qui s’annonçait pour tester le Villo, l’équivalent bruxellois des Vélib‘ parisiens (parce qu’il faut bien l’admettre, les Parisiens ont parfois de bonnes idées avant nous, les Bruxellois. j’ai dit “parfois”) pour m’en aller embêter mes gentils coworkers en les bombardant de roquettes travailler.

D’habitude, c’est en Super-Titine que je me rends au coworking. Parce que j’ai une légère tendance à la fainéantise, certes, mais aussi parce que le climat de notre beau et plat pays n’est pas toujours propice aux balades en vélo – sans parler mon mon Mister Mac, que je dois tout de même transporter sur mon dos en pédalant. Du coup, j’ai bien vite tendance à ressembler à un mulet sur roues lorsque j’enfourche un vélo munie de mon attirail…

Auto-motivation!

Bref, ce matin-là, c’est motivée comme jamais que je m’équipe pour partir à l’aventure. Avec moi, mon sac à dos contenant mon ordi (bon sang qu’il est lourd!) et mon sac à main. Je m’organiserai avec tout ça une fois mes fesses posées sur la selle.

fille-sur-le-velo-185249Pour ce qui est de la tenue, je décide de ne rien changer à mes habitudes – je ne vais tout de même pas aller travailler en jogging, non! – et vu la météo du jour, c’est dans ma petite robe et armée de mes talons hauts que je décide de partir à l’aventure (yeah, tu la sens, la motivation?).

La veille, j’ai pris soin de télécharger l’application qui va me permettre de repérer les stations Villo les plus proches, mais aussi le nombre de vélos disponibles et enfin, le nombre de places restantes pour y déposer la bête quand je serai arrivée à destination (z’ont décidément pensé à tout). La station la plus proche se trouve à 265 mètres de chez moi – ça devrait aller.

Comment ça roule marche?

Pour s’abonner, trois options possibles: je m’abonne pour la journée (1,60 €), pour 7 jours (7,65 €) ou pour un an (32,60 €). Pour les deux premiers types d’abonnements, tout se passe à la borne située à la station Villo. Pour s’abonner pour l’année, la demande est introduite en ligne (comptez deux semaines pour recevoir votre abonnement). Ensuite, c’est simple: dans tous les cas, la première demi-heure est gratuite (trente minutes suffisant généralement pour arriver à bout de souffle à destination). Ensuite, on paie un supplément par demi-heure supplémentaire – prélevé directement sur la carte de banque que vous aurez utilisée pour vous abonner.

Pour ce test, j’ai opté pour l’abonnement de sept jours (Monsieur météo ayant annoncé un soleil radieux pour la semaine). Il suffit de suivre les instructions qui apparaissent sur l’écran de la borne: je sélectionne le type d’abonnement souhaité, j’attribue à mon abonnement un code secret à quatre chiffres, j’introduis ma carte de banque (une autorisation de 150,00 € est effectuée sur la carte, au cas où vous “oubliez” de rendre votre beau vélo) et le tour est joué! Il ne vous reste plus qu’à retirer le vélo de votre choix.

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Un conseil: ne faites pas comme moi et observez les vélos disponibles avant de sélectionner le numéro du vélo souhaité à la borne: quand je me suis rendu compte que la selle était tournée dans le mauvais sens et que, à moins de jouer les contorsionnistes, j’aurais du mal à tenir le guidon en étant tournée vers l’arrière du vélo (sans parler de la difficulté à regarder devant – bref, vous avez compris l’idée), j’ai dû retourner à la borne pour annuler mon choix et opter pour un autre vélo. En fait, j’ai appris que les utilisateurs tournaient la selle dans le sens inverse pour indiquer aux services Villo que le vélo était défectueux (haaaan!).

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Et ces vélos, ils sont comment?

J’avais entendu de tout sur ces fameux Villo: trop lourds, pas assez de vitesses, etc. Et bien j’ai été agréablement surprise: le poids est tout à fait correct, et les vitesses sont au nombre de sept, ce qui suffit amplement pour un usage urbain. La hauteur de la selle est par ailleurs facilement ajustable (heureusement, car avant d’ajuster la selle, à l’aller, mes pieds ne touchaient pas le sol et au retour, j’avais l’air d’avoir volé son vélo à un enfant). Le vélo est également muni d’un petit panier à l’avant, très pratique pour y poser son sac à main, ainsi que d’un cadenas.

Le Villo, l’adopter, c’est l’essayer (ou le contraire)

UnknownEn conclusion, je suis conquise par le système! Petite liste (non exhaustive) de ses avantages: faible coût, respect de l’environnement, plaisir de dépasser les voitures dans les embouteillages (en leur tirant la langue, si on en a envie), activité physique (il paraîtrait, n’en déplaise à M. Churchill, que le sport est bon pour la santé), bronzage (en fonction de la météo, la pratique du vélo dans une tenue adaptée, du genre petite robe bain de soleil, est en effet tout à fait propice à l’obtention d’un joli teint doré), etc.

Bon, le système présente aussi ses inconvénients bien sûr: les stations sont parfois vides (dans ce cas, consultez l’application pour repérer la station la plus proche et vérifier la disponibilité des vélos), les vélos étant par définition partagés, d’autres personnes les ont utilisés avant vous et vous devez accepter de poser vos fesses sur une selle déjà chauffée par des inconnu(e)s et de poser vos mains sur un guidon potentiellement infesté de bactéries (personnellement, depuis que j’ai mangé des plats cuisinés avec de l’eau du Nil à bord d’une felouque, mon organisme résiste à tout et cela ne me pose aucun problème, mais je sais que certains sont plus délicats que moi pour ce genre de choses), ça fait mal aux cuisses (en tout cas pour ceux comme moi qui évitent, dans la mesure du possible, toute activité qui demande un effort et risque même de faire transpirer, voire d’accélérer le rythme cardiaque), les montées sont parfois difficiles (mais les descentes, ouaaaaaaah, les descentes! Quand on a atteint la bonne vitesse, on lâche le guidon, on ouvre les bras et là, on devient Leonardo Di Caprio dans Titanic! – bon, je précise que cet exercice est réservé aux cyclistes avertis! La nomade ne sera en aucun cas responsable de votre cassage de figure si vous tentez l’expérience et que vous échouez)) et la ville n’est, il faut bien l’admettre, pas toujours adaptée aux cyclistes.

A refaire, donc, au prochain rayon de soleil!

En attendant, si vous aussi avez tenté l’expérience et souhaitez la partager, laissez-moi un (gentil) commentaire!

Sur ce, portez-vous bien, profitez de l’été, sortez, parlez à des inconnu(e)s, souriez-leur, dites à ceux qui vous sont chers que vous les aimez et… partagez (vos vélos, bien sûr, mais aussi vos joies, vos peines, vos livres, votre maison, et tout ce que vous voulez)!

La nomade (sédentaire)

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4 commentaires affichés
  • georges
    Répondre

    Quel superbe plaidoyer pour la bécane!
    Et toujours cette plume incomparable…

  • Yelyam
    Répondre

    A propos de la tenue, ce petit truc devrait te plaire pour le vélo en jupe ou en robe !

    😉

    http://player.vimeo.com/video/98808131

    • lanomadesedentaire
      Répondre

      Hey merci pour le tuyau! J’ai découvert cette vidéo il y a peu en effet. Perso, cela ne me gêne pas qu’on voie un bout de mes cuisses quand je roule, mais sait-on jamais 😉

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