Dans Echanges de maisons

Ce matin, comme tous les matins, je parcours rapidement ma messagerie en prenant mon café. C’est toujours un plaisir de recevoir des messages en provenance de “HomeExchange”, avec en objet “Proposition d’échange de” suivi du numéro de l’offre. Que va-t-on me proposer aujourd’hui? Vers quelle destination de rêve vais-je (peut-être) m’envoler? Rien qu’en parcourant l’offre, on se projette déjà sur place. (Ensuite, on va voir le prix des billets d’avion et là, c’est le drame. Enfin, pas toujours, heureusement.)

Ce matin, donc, j’ouvre le message. Avant même de lire de quelle ville ou de quel pays il s’agit, je vois la photo principale de l’offre.

Portugal

Sérieux: tu vois ça, tu cliques!

La patience. Une épreuve pour les nerfs.

Avant de cliquer, je parcours quand même rapidement le message de Diogo, donc. (Précisons que j’ai quand même failli mourir en avalant ma gorgée de café de travers après l’ouverture du message. Tout va bien, je te rassure.)  Diogo m’explique que sa maman voudrait venir passer quelques jours à Bruxelles dans quelques mois pour rendre visite à une amie. Comment on dit “mi casa es tu casa” en portugais!? Parce que oui, après avoir finalement réussi à avaler mon café, je découvre que cette terrasse de rêve, avec cette vue de rêve, se situe dans une ville de rêve au Portugal: Cascais. Non mais Cascais, fieu! 

J’avale mon reste de café d’un trait. Ne pas se précipiter. Du calme. Il m’a envoyé ce message dans la nuit. Il n’attend pas forcément une réponse de ma part à 6h30 du matin. Respire, Katia. Respire. C’est donc en sautillant que je me dirige vers la salle de bains. Je crois que j’ai pris la douche la plus rapide de ma vie. Respire, Katia.

J’ai réussi à attendre 8 heures pour lui répondre. Je n’ai jamais accepté une proposition d’échange aussi vite. “Et s’il changeait d’avis?” “Et s’il avait envoyé le même message à tous les membres de Trocmaison à Bruxelles?” “Et si c’était une (très mauvaise) blague?” Non, vraiment, 8 heures, c’était la dernière limite du supportable.

Emballé, c’est pesé!

Les heures qui sont suivi ont passé trèèèèèèès lentement. Toutes les quinze minutes environ, je retournais sur ma messagerie pour l’actualiser. “Mais pourquoi ne répond-il pas?” “C’était trop beau pour être vrai…”. Et soudain, en début d’après-midi, BAM! Le petit “HomeExchange” s’affiche dans le coin supérieur droit de mon écran. UN MESSAGE!!! IL A REPONDU!!!! (Heureusement que j’étais seule, à ce moment-là.)

Bref. Quelques échanges ont suivi pour les détails, les dates, pour m’assurer que sa maman voudrait bien s’occuper de mes deux félins, pour lui dire que si elle voulait, elle pouvait utiliser Gustavo (mon vélo), qu’elle pourrait emprunter mes culottes… (Nan, j’déconne. Faut pas pousser quand même. Quoi que, j’aurais pu! Je veux même bien les lui offrir!!!).

Donc voilà, je viens de boucler mon deuxième échange de maisons pour cette année 2017, après la Grèce. Souviens-toi

Portugal

C’est décidé: cette année, je n’échangerai qu’avec des maisons avec une grande terrasse face à la mer. La Méditerranée, l’Atlantique, peu importe, pourvu qu’elle soit salée.

La morale de l’histoire

Si je te raconte tout ça, c’est pas pour te mettre l’eau à la bouche ou pour te dire que tu es (très) bête de ne pas faire comme moi et de payer (parfois cher) pour te loger à l’étranger alors que tu pourrais avoir des résidences secondaires dans le monde entier, comme moi. Non, loin de moi cette idée. Ce que je veux te dire, c’est ce que j’explique souvent à mes amis, quand ils me demandent: “il y a vraiment des gens qui veulent venir ici, à Bruxelles?”. Non peut-être! Et même pire, fieu: à Schaerbeek! (Pour rappel, j’approche les 15 échanges de maisons. Et à part celui en Grèce, je n’ai fait qu’accepter les échanges que l’on me proposait, jamais le contraire). Chacun, comme toi et moi, a de bonnes raisons de vouloir aller à un endroit: mes derniers hôtes de Barcelone, comme la plupart de mes partenaires d’échange, ils avaient envie de découvrir Bruxelles et les bières belges; ce couple d’Uzes, il avait besoin de venir passer des examens dans une clinique bruxelloise; et maintenant, Diogo, avec sa maman qui vient rendre visite à une amie. La vie, quoi!

Alors, tu te lances quand?

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